Mon voyage au Salvador
Les fermes familiales que j'ai visitées illustrent parfaitement une démarche qualitative, alliant pratiques agricoles novatrices et transformation post-récolte soignée, dans un souci constant de produire un cacao d'une qualité
À la Finca Chiquihuat, chez Herbert, un ancien médecin devenu cultivateur, j'ai découvert une approche inédite du cacao, traité comme un véritable fruit médicinal. Sur ses 7 hectares, j'ai exploré des variétés ancestrales, témoins d’un patrimoine exceptionnel, au milieu d'arbres à bois et de nombreuses espèces fruitières. Cette diversité végétale forme une forêt d'ombrage, protectrice et fertile, permettant aux cacaoyers de prospérer
Je me suis également rendue à la Finca La Catarina, spécialisée dans les clones de Trinitarios, où j’ai pu saisir l’importance cruciale de la pollinisation pour la qualité du fruit. À l’Hacienda Comalapa, chez Luis, le cacao pousse au cœur des forêts, révélant l’âme profonde de son terroir. Le traitement post-récolte y est rigoureusement réalisé, avec un processus de fermentation de 6 jours, chaque jour renouvelé, afin d’en révéler toute la richesse.
Enfin, l’Hacienda La Carrera, la plus grande plantation de cacao du pays, m’a fascinée par son ampleur et son expertise. En tant que réserve biologique, elle intègre un laboratoire de contrôle qualité sur place, un gage de rigueur et de passion pour le métier.
Le Salvador est un pays d'une chaleur humaine incomparable, où l’accueil des producteurs est aussi généreux que leur engagement envers le cacao. Approfondir mes connaissances sur la post-récolte a été un bonheur total, renforçant ma conviction qu'il est essentiel de valoriser le travail des planteurs, de les accompagner dans leurs démarches vertueuses, et de leur assurer une rémunération équitable.
Ce voyage a été une véritable source d'inspiration, me rappelant que chaque fève de cacao porte en elle une histoire, un terroir, et surtout une passion.
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